Dans le cadre du Forum Elle active, les femmes commissaires aux comptes prennent la parole pour vous livrer leur perception de l’intérêt général et vous parler de leur profession.

Ces femmes commissaires aux comptes revendiquent haut et fort leur statut de profession réglementée, assermentée, leur déontologie et leur éthique professionnelle.

Elles sont fières d’être commissaire aux comptes, un métier encore insuffisamment connu, qui offre une variété d’interventions, de types de clientèle et qui touche au cœur de la stratégie des entreprises. Gardiennes de la fiabilité et de la qualité de l’information financière elles sont aussi des vigies des risques des entreprises.

Leur témoignage montre aussi, contrairement à ce que l’on croit parfois, que le métier est très ouvert aux femmes et offre une vraie souplesse et une grande autonomie en termes d’organisation individuelle, permettant de concilier harmonieusement vie professionnelle et vie de famille.

Probité,

Confiance,

Indépendance,

Engagement,

Service

incarnés par
5 femmes
commissaires aux comptes

5 portraits de femmes commissaires aux comptes

Qui vont vous étonner.

PROBITÉ

incarnée.

Kristell Dicharry

  • Commissaire aux comptes dans un cabinet à Rennes , membre d’un cabinet d’audit international
  • Membre du bureau de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes
  • Diplômée I.H.E.C.F
  • 44 ans

Un message aux lectrices de Elle :
« On peut exercer le métier de commissaire aux comptes dans des structures très variées,
du petit au très grand cabinet, tout en préservant un équilibre personnel et familial. »

Un secret de bien-être : mon enthousiasme communicatif et ma curiosité pour la vie des entreprises de ma région.

L’intérêt général est la garantie de probité que nous apportons au monde des affaires

« Quand nous signons nos rapports de commissaire aux comptes, nous nous engageons à titre personnel et le poids de cette signature vis-à-vis des tiers est considérable. Notre mission repose avant tout sur un niveau de confiance avec le chef d’entreprise, qui s’acquiert par une communication régulière entretenue avec le commissaire aux comptes tout au long de l’année. J’ai l’immense chance d’avoir un métier de contact, de proximité avec les chefs d’entreprise où en tant que commissaire aux comptes, je les accompagne dans leur développement économique mais également dans leurs difficultés. Nous avons une mission d’intérêt général avec un rôle accru dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises, de la fraude, du blanchiment d’argent, de la révélation de faits délictueux sans oublier que nous veillons au respect de l’équité entre les actionnaires. Et malgré cela, quand j’engage ma responsabilité en tant que signataire, je le fais en toute confiance car tous les risques auront été mesurés au préalable. »

 

Ce que je préfère dans mon métier ?

La diversité de secteurs d’activité, de tailles des sociétés avec lesquelles je travaille. Agriculture, industries, tertiaire, nouvelles technologies ou secteur public, PME ou ETI, le renouvellement est permanent avec une grande richesse d’aventures humaines, celles des entrepreneurs. C’est un métier de relations qui se tissent dans le temps. En 20 ans d’exercice professionnel, je ne me suis jamais ennuyée…Vous en connaissez beaucoup de métiers aussi passionnants ?

INDÉPENDANCE

assurée.

Laurence Versaille

  • 2 enfants
  • Commissaire aux comptes dans un cabinet qu’elle a fondé avec 3 associés en 2007
  • Diplômée de commissariat aux comptes – Maîtrise d’économie
  • 49 ans

Un message aux lectrices de Elle :
« Le commissariat aux comptes est un métier dans lequel  on peut trouver un intérêt à tout âge,  une profession en renouvellement permanent  dans laquelle on passe d’un secteur, d’une réalité d’entrepreneur  à une autre, où nos aptitudes techniques se mêlent à nos qualités relationnelles. »

Un secret de bien-être : sourire et rire tous les jours avec mes clients

L’intérêt général est le point d’équilibre entre les intérêts de chacun

« Notre mission d’intérêt général, le sens de notre métier, est d’être garants vis-à-vis de tous : l’Etat, les salariés, les fournisseurs, les clients, et également les actionnaires minoritaires. En quelque sorte, elle est de réconcilier l’intérêt de l’entreprise avec celui d’autres acteurs avec qui elle a parfois des frictions. La finalité de notre mission est au service du collectif.
Pour cela, notre indépendance est une valeur fondamentale du commissariat aux comptes. C’est un engagement moral vis-à-vis de la société, mais c’est aussi le pouvoir de dire non à nos clients.  C’est la capacité de choisir et c’est aussi la liberté d’entreprendre et de prendre des risques. J’aime cette notion qui me paraît presque encore plus vitale pour nous les femmes.»

 

Ce que je préfère dans mon métier ?

L’initiative ! La plupart d’entre nous avons commencé comme stagiaires puis avons pris des responsabilités en termes de management et de communication avec les clients. J’ai choisi pour ma part, il y a 11 ans, de créer mon cabinet pour pouvoir organiser mon activité et signer mes mandats en assumant la responsabilité de toutes les dimensions des missions. Et aujourd’hui je transmets mes connaissances et mon expérience grâce à mes activités connexes de formatrice et de Présidente de l’institution ordinale régionale de Bordeaux.

CONFIANCE

Assumée.

Mireille Berthelot

  • 1 enfant
  • Associée commissaire aux comptes dans un grand cabinet (Big four) depuis le début de sa carrière
  • SupdeCo Paris
  • 60 ans

Un message aux lectrices de Elle :
« Vivre plusieurs vies professionnelles dans une même structure, c’est possible, grâce à un diplôme qui ouvre de nombreuses portes et à un métier pluridimensionnel. »

Un secret de bien-être : pour inspirer la confiance, il faut se positionner, avoir de la prestance. On s’impose aussi par notre attitude, notre style.

L’intérêt général : contribuer à  faire émerger la confiance, c’est agir pour le développement des entreprises

« On agit pour le développement de l’économie dans le cadre de la confiance que l’on contribue à inspirer à ceux qui financent les entreprises. En garantissant le sérieux et la transparence des états financiers ainsi que le respect du droit applicable aux entreprises, nous permettons aux acteurs économiques de se renforcer et de grandir, donc de créer de l’emploi… Nous sécurisons les marchés et le système bancaire, et ainsi contribuons d’une certaine façon à la stabilité financière. Cette utilité se trouve décuplée au fil de notre parcours professionnel car on fait bénéficier ses nouveaux clients de l’expérience acquise et la dimension de benchmark est très forte dans notre métier. Elle est aussi renforcée par la confiance que nous inspirons chacun individuellement. »

 

Ce que je préfère dans mon métier ?

La possibilité de transmettre sa passion et son expérience, d’avancer, de découvrir. Dans les grands cabinets notamment, on accueille beaucoup de jeunes d’horizons différents que l’on forme en théorie et sur le terrain et que l’on contribue à faire avancer. Cette profession fait fonctionner l’ascenseur social. Dans le même esprit, nous contribuons à briser le plafond de verre qui comme dans d’autres professions financières, fait que les femmes, pourtant aussi nombreuses que les hommes à être diplômées, se raréfient dans les instances dirigeantes.

ENGAGEMENT

Citoyen.

Anna Osipa

  • 2 enfants
  • Commissaire aux comptes dans un cabinet parisien qu’elle a fondé seule en 2016
  • Master Audit & Financial Advisory à Dauphine
  • 32 ans

Un message aux lectrices de Elle :

«Le commissariat aux comptes est un métier dynamique et qui ne manque pas de débouchés. En créant mon cabinet après avoir travaillé chez un Big Four puis en entreprise, j’étais sûre de pouvoir avoir le choix de mes missions.»

Un secret de bien-être : la sincérité, c’est-à-dire croire en ce que l’on fait et savoir le faire partager

L’intérêt général : délivrer une opinion qui ait de la valeur et la faire respecter

« Je n’ai pas choisi par hasard un diplôme qui me destinait à l’audit. Mon métier, je l’ai choisi par conviction. Contribuer à une meilleure information comptable et financière est pour moi un moteur car cette mission m’engage comme elle engage l’entreprise et ses parties prenantes. Ce qui fait aussi pour moi l’intérêt du métier c’est que la droiture, la compétence et le respect de la loi doivent être combinés avec les interactions continues que nous avons avec nos clients et des soft skills au quotidien. Il faut aller jusqu’au bout de son jugement professionnel, prendre ses responsabilités, et en même temps savoir communiquer et convaincre, expliquer notre rôle et sa finalité.»

 

Ce que je préfère dans mon métier ?

La liberté d’organisation personnelle et professionnelle. C’est une grande chance de faire un métier indépendant : c’est moi qui choisis mes clients et mon rythme de travail, compatibles avec ma vie personnelle.
Et aussi, le sentiment d’appartenir à une profession, rythmée par de grands moments, depuis la prestation de serment jusqu’aux formations ou aux réunions des instances ordinales. Je fais partie d’un corps professionnel indépendant et ça a du sens pour moi.

AU SERVICE

De tous.

Anne-Hélène Durand

  • Commissaire aux comptes stagiaire dans un cabinet en Corrèze
  • Présidente de l’Association Nationale des Experts-Comptables et Commissaires aux Comptes Stagiaires (ANECS) de la région ordinale de Limoges
  • DCG-DSCG (formation initiale au diplôme d’expertise comptable et de commissariat aux comptes)
  • 25 ans

Un message aux lectrices de Elle :

«Il ne faut pas forcément « aimer les chiffres » pour être commissaire aux comptes comme on peut l’entendre.
Notre mission est plutôt d’analyser ces chiffres au service de l’économie des entreprises et de la sécurité financière.
C’est un métier qui allie la technique et le relationnel.»

Un conseil bien-être : apprendre des autres et apporter quelque chose aux autres… l’épanouissement, c’est la réciprocité des échanges humains.

L’intérêt général : assurer et rassurer nos clients sur ce que représente leur entreprise dans l’économie, une responsabilité et un engagement

« Notre regard donne une assurance à nos clients. Nous prenons de la hauteur par rapport à leurs chiffres car nous analysons aussi leurs process organisationnels. Lors de nos missions nous leur disons : « voici les risques qui peuvent compromettre la continuité de votre activité mais aussi voici des recommandations qui pourront les limiter ». Le chef d’entreprise voit bien que notre mission légale a une vraie valeur ajoutée et que notre position à la fois au cœur et hors de l’entreprise est particulière. A 25 ans, cette dimension d’intérêt général au cœur des entreprises et des associations me semble un vrai plus et un vrai élément de différenciation. Dans mes fonctions associatives, j’essaie de communiquer autour de nos valeurs d’éthique et d’indépendance qui me semblent aujourd’hui plus que jamais actuelles »

 

Ce que je préfère dans mon métier ?

C’est un métier d’autonomie, de rigueur et d’organisation. Les nombreux déplacements chez nos clients encouragent la prise d’indépendance. Les phases de travail, très variées, s’accommodent bien au télétravail avec une souplesse d’organisation qui peut être appréciable pour une femme qui souhaite mener de front vie professionnelle et vie de famille. C’est aussi un métier d’apprentissage, où les seniors forment les plus jeunes dans le but de les fidéliser et leur transmettre des méthodes de travail. Le stage sur 3 ans, rémunéré comme un collaborateur, permet de gagner en confiance et en autonomie.

Aussi, je suis heureuse de contribuer à faire bouger l’image d’une profession perçue encore comme masculine. Les femmes ont toute leur place dans notre profession.

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