La communication des entreprises envers les investisseurs a traditionnellement été construite autour de données financières (comptes annuels audités, comptes intermédiaires, données trimestrielles ) et d évènements significatifs (contrats, fusions-acquisitions, difficultés opérationnelles ). Cependant, l importance des actifs immatériels et des relations externes, dans un écosystème de plus en plus mouvant et interconnecté est désormais indéniable.

C est pourquoi les investisseurs attendent une vision d ensemble, claire et précise des leviers de création de valeur de l entreprise pour optimiser leurs décisions.

Plus généralement, les organisations renforcent leur devoir de rendre compte sur divers sujets pour répondre à leurs différentes parties prenantes.

« Dans les deux prochaines années, un tiers des entreprises seront bouleversées et ce, quel que soit le secteur d activité. Pour rester dans la course, il faut qu elles comprennent leur rôle sociétal et embarquent leurs parties prenantes dans cette démarche. »

TURID ELISABETH SOLVANG, PRÉSIDENTE DE L ecoDa (CONFÉDÉRATION EUROPÉENNE DES ASSOCIATIONS D ADMINISTRATEURS) LORS DE LA CONFÉRENCE ecoDa, ECIIA, ACCA DU 15 MARS 2016 SUR LE THÈME « NON-FINANCIAL REPORTING: THE IMPACT ON THE RELATIONSHIP BETWEEN BOARDS AND AUDITORS ».

De fait, les entreprises ne se limitent plus à la publication de leurs comptes et de leur rapport de gestion (déjà volumineux). Elles produisent d autres natures d information en établissant des rapports sur le développement durable, la qualité, le contrôle interne, la gestion des risques, le gouvernement d entreprise Ce foisonnement, parfois doublé d une redondance inutile, est loin d être source d efficience pour les émetteurs et les destinataires de ces rapports.

La volumétrie des rapports annuels, une spécificité française ?

« Le document de référence relatif aux comptes 2013 atteignait en moyenne 350 pages, soit 30 % de plus que le document de référence relatif aux comptes 2006. Le document de référence le plus synthétique contenait 130 pages, dont 50 pour les états financiers, soit un volume équivalent à la taille moyenne des rapports annuels des émet- teurs américains (150 pages) et britanniques (132 pages). »

CF. P16 DU RAPPORT DE L INSTITUT MESSINE (JUIN 2015) : « L EXCÈS D INFORMATION FINANCIÈRE NUIT-IL À L INFORMATION FINANCIÈRE ? »

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